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https://dailleurspoesie.com/luminitza-c-tigirlas-timea-extraits-dun-recueil-inedit/
Le mimosa dans tous ses états
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Avec Victor Hugo
Ce n'est pas le canon du noir vendémiaire,
Ni les boulets de juin, ni les bombes de mai,
Qui font la haine éteinte et l'ulcère fermé.
Moi, pour aider le peuple à résoudre un problème,
Je me penche vers lui. Commencement : je l'aime.
Le reste vient après. Oui, je suis avec vous,
J'ai l'obstination farouche d'être doux,
Ô vaincus, et je dis : Non, pas de représailles !
Ô mon vieux coeur pensif, jamais tu ne tressailles
Mieux que sur l'homme en pleurs, et toujours tu vibras
Pour des mères ayant leurs enfants dans les bras.Quand je pense qu'on a tué des femmes grosses,
Qu'on a vu le matin des mains sortir des fosses,
Ô pitié ! quand je pense à ceux qui vont partir !
Ne disons pas : Je fus proscrit, je fus martyr.
Ne parlons pas de nous devant ces deuils terribles ;
De toutes les douleurs ils traversent les cribles ;
Ils sont vannés au vent qui les emporte, et vont
Dans on ne sait quelle ombre au fond du ciel profond.
Où ? qui le sait ? leurs bras vers nous en vain se dressent.
Oh ! ces pontons sur qui j'ai pleuré reparaissent,
Avec leurs entreponts où l'on expire, ayant
Sur soi l'énormité du navire fuyant !
On ne peut se lever debout ; le plancher tremble ;
On mange avec les doigts au baquet tous ensemble,
On boit l'un après l'autre au bidon, on a chaud,
On a froid, l'ouragan tourmente le cachot ;
L'eau gronde, et l'on ne voit, parmi ces bruits funèbres,
Qu'un canon allongeant son cou dans les ténèbres.
Je retombe en ce deuil qui jadis m'étouffait.
Personne n'est méchant, et que de mal on fait !Victor Hugo, extrait du recueil L'année terrible, 1872.
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Le numéro 140 de la Revue Alsacienne de Littérature vient de paraître et , parmi d'autres poètes, j'ai l'honneur et le plaisir d'y publier cinq poèmes inédits à la rubrique "Voix multiples".
Toute ma gratitude va vers Maryse Staiber pour sa lecture de mon livre de poésie "Le dernier cerceau ardent" paru aux éditions du Cygne en 2023 avec un dessin de couverture de Doïna VIERU. Sa Note de lecture fait partie du même numéro 140 de la Revue Alsacienne de Littérature.
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Tous me remerciements vont vers Jean-Pierre Longre qui me fait l'honneur de publier une Note de lecture de mon livre de poésie "Le dernier cerceau ardent", éd. du Cygne, 2023, dessin de couverture: Doïna Vieru.
à découvrir ici:
http://livresrhoneroumanie.hautetfort.com/archive/2023/10/27/l-insoumission-des-mots-6468108.html
L’insoumission des mots
Luminitza C. Tigirlas, Le dernier cerceau ardent, Éditions du Cygne, 2023
Ce recueil est composé de quatre parties d’inégale longueur : « Au fil du a », bref ensemble de poèmes numérotés de (a) à (a3), où semble dominer la vie domestique et familiale (la mère, le père, les enfants) ; « Saigner un trou à la faux », aux poèmes numérotés de I à IX, et dans lesquels apparaissent des motifs religieux (« Dieu maternel ») mêlés parfois à des considérations linguistiques ; « Dieu-Haleur », la section la plus longue, dans laquelle ce mystérieux Dieu, secondé (ou contrecarré ?) par un non moins mystérieux « Aiguilleur-du-Ciel-sonneur », opère des mouvements divers dans l’espace, dans le temps, dans le langage ; les derniers poèmes, réunis sous le titre « en boule des mots je m’enroule », répondent à ce qu’annonce ce titre, avec significativement un texte dédié à Gherasim Luca et à son recueil poético-épistolaire Levée d’écrou, et appellent à l’insoumission.
Ce qui précède n’est qu’une tentative un peu vaine d’analyse d’un recueil qui résiste à tout essai de ce type. La poésie de Luminitza C. Tigilras est exigeante, riche de connotations, et pour la lire il faut simplement se laisser porter par la « partition » que nous proposent les vers et les proses, et avec l’autrice bifurquer aux « aiguillages de la rive », passer du Prut (« Pyreta ») à la Camargue, de « l’Est [qui] s’allonge langoureusement sur sa rive d’origine » à l’Ouest indéfinissable (« OùEst »), s’insurger « face à Lucifer »… Tout cela se décline en jeux verbaux (le « soufre » et la « souffrance », « Onde », « Monde », « Démon », « foie », « folie », « foi » etc.), en onomatopées musicales ou affolées, laissant passer des allusions à la Moldavie (« Ungheni, ville de la rive Est », le jeu de la « tzurca »…). D’autres thèmes, d’autres images, d’autres chocs sonores sont à découvrir dans ce beau recueil, « Lave en éclat de fusion et de rire / mélange subtil d’ire et de sanglot ».
Jean-Pierre Longre
http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-luminitza-c-tigirlas.html
Le livre peut être commandé en librairies, à la Fnac et sur le site de l'éditeur:
http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-dernier-cerceau-ardent.html
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Merci du coeur au poète Florent Toniello de Luxembourg pour son regard attentif posé sur mon recueil et pour sa voix exquise donnée à mes textes.
Les deux extraits de mon livre " Le dernier cerceau ardent" en lecture audio se trouvent aux pages 30-31.
à lire et à entendre sur ACCROCSTICH:
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