• ...et nous laissait muets

     

     

     

     

    Oiseaux ...avec Saint-John Perse

    D'une parcelle à l'autre du temps partiel, l'oiseau

    créateur de son vol, monte aux rampes invisibles et

    gagne sa hauteur...

    De notre profondeur nocturne, comme d'un écubier sa

    chaîne, il tire à lui, gagnant le large, ce trait sans fin de 

    l'homme qui ne cesse d'aggraver son poids. Il tient, de

    haut, le fil de notre veille. Et pousse un soir ce cri d'ail-

    leurs, qui fait lever en songe la tête du dormeur.

     

    Nous l'avons vu, sur le vélin d'une aube; ou comme il

    passait, noir -- c'est à dire blanc -- sur le miroir d'une

    nuit d'automne, avec les oies sauvages des vieux poètes

    Song, et nous laissait muets dans le bronze des gongs. 

     

    Saint-John Perse, AMERS suivi de OISEAUX, Poésie/Gallimard, 2012, p. 155.

     

     

     

    ...et nous laissait muets

     

    « Ravin des Nuits que tout bouscule...ni freiner l'allure ni sauter »

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