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L’arbre barbelé
C’est un trou de lumière
qui tend les fils coupants
par où s’en vont les routes de l’exil.
L’horizon est alors en tension avec les cieux.
Les vignes alentours ont viré au jaune roux.
Au cœur d’une harmonie qui s’est immobilisée
les senteurs s’écoulent dans les rainures de la terre
s’infiltrent dans la matière des choses
le long de leur verticalité.
Après les pluies d’automne
la blancheur de la lumière ouvre les champs.
Sol mélancolique.
Ciel troublé au souffle du vent.
Un trou de lumière qui réanime les bruits intérieurs
Christine Durif-Bruckert, Arbre au vent, Éditions du Petit Véhicule, 2018, p. 31.
Tags : Luminitza C. Tigirlas lit "Arbre au vent " de Christine Durif-Bruckert
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