•  

     

    Merci du coeur au poète Florent Toniello de Luxembourg pour son regard attentif  posé sur mon recueil et pour sa voix exquise donnée  à mes textes.

     Les deux extraits de mon livre  " Le dernier cerceau ardent" en lecture audio se trouvent aux pages 30-31.

    à lire et à entendre sur ACCROCSTICH:

    https://accrocstich.es/index.php?post%2F2023%2F10%2F13%2FLe-Dernier-Cerceau-ardent&fbclid=IwAR10xHjcr4SFmI6zCstPITiawSkWegSktdJIlBSU8LzJxmkXx4OjX5B0XDg


    votre commentaire
  •  

    "Le dernier cerceau ardent", mon livre de poésie paru en septembre 2023, 

    n'aurait pu avoir couverture plus expressive sans le dessin de

    Doïna Vieru, artiste peintre, qui est aussi ma fille

    et que je remercie de tout coeur d'avoir accepté encore une fois que l'exigence éditoriale écorche son oeuvre:

     

     

    https://www.doinavieru.com/

     

    Le livre peut être commandé

    à la Fnac, dans les librairies ou sur le site de l'éditeur que je remercie pour sa confiance renouvelée:

    http://editionsducygne.com/editions-du-cygne-dernier-cerceau-ardent.html

     


    votre commentaire
  •  

    Il est arrivé 

    je le tiens dans les mains,

    je caresse  sa couverture, j'ai peur de l'ouvrir:

    peut-on feuilleter quelqu'un

                                    sans le troubler dedans?

    Je le plante au jardin parmi des  végétaux corps

    pliés eux aussi en drôles de cerceaux,

    je croque avec mon appareil sa maigreur animale,

    je me penche, je touche les bras ligneux de la plante

     —  j'ai déjà franchis mes flammes  — 

    Alors l'arrivant bondit aux ailes en papier il saute 

    une combustion aux  blanches tiges

    le propulse vers ma poitrine, l'inconnu me reconnaît

    je suis à ce petit livre il fut conçu à nos frontières:

    ouvrez-le —  il est temps de lire en vous-mêmes

     

    Le dernier cerceau ardent

    Ce neuvième livre de Luminitza C. Tigirlas  est composé de 4 suites de poèmes en vers et en prose. Leur souffle est rythmé par les réverbérations d’une langue intime déchiquetée entre deux alphabets, entre deux rives : « Avant que la glace ne dentelle la voix de Pyreta-rivière, l’Aiguilleur-du-Ciel-sonneur, qui n’est pas toi, l’ensemence de poèmes émiettés en feux-follets. Leur respiration fait fondre la frontière. » La poète traverse une mémoire vibratile, sa voix hèle un brin de matricaire dans les fanges temporelles — approchez mains nues, ne tirez pas !

     

    Luminitza C. Tigirlas, Le dernier cerceau ardent, éditions du Cygne, Paris, 2023. Couverture : dessin de Doïna VIERU, artiste-peintre https://www.doinavieru.com/

    Le livre peut être commandé

    à la Fnac, dans les librairies ou sur le site de l'éditeur que je remercie pour sa confiance renouvelée:

    http://editionsducygne.com/editions-du-cygne-dernier-cerceau-ardent.html

     

    Aperçu :

     

    À l’aiguillage d’une ligne de feu

    — ligne d’alphabet —

    ma main rate le tournant

    vers l’armoise

    L’horizon des mots se courbe,

    son pourtour ardent

    est mon cerceau de survivance

    Le fauve humain se hérisse devant

    la honte rouge ploie mon dos :

    j’atteins le saut —

    en mille éclats il m’engage

    L’ouvrage de mes jours s’exfolie

    il répond par une dernière ligne

    — langue à trous —

    Par-delà, Dieu reprend l’aiguillage :

    il est aussi transfuge dans la béance

    ©Luminitza C. Tigirlas

     

     

     

     

     


    4 commentaires
  •  

    Avec Vénus  Khoury-Ghata

     

    Parce que leurs noms étaient trop larges pour leurs corps d’étrangers
    ils se taillèrent des noms de voyage dans le tissu rêche des chemins

    Des noms pliables sous la peau
    pour les villes qui fument leurs hauts fourneaux pour oublier les prairies asphaltées.

    Sur les cils de la lune il y a de la poussière disent-ils

    et ils frappent aux portes des femmes pour retrouver une patrie.

     

    Vénus  Khoury-Ghata


    votre commentaire
  •  

    Ce nouveau livre est composé en 4 parties,

    il contient des poèmes en vers et en prose

    qui font écho à l'alphabet interdit

    pour la langue natale de la poète dans le totalitarisme soviétique.

     

    Couverture: dessin de Doïna VIERU, artiste-peintre et aussi ma fille dont je suis très fière :

    https://www.doinavieru.com/  


    votre commentaire
  •  

    Avec Tristan Corbière

    Un chant dans une nuit sans air...
    – La lune plaque en métal clair
    Les découpures du vert sombre.

    ... Un chant ; comme un écho, tout vif
    Enterré, là, sous le massif...
    – Ça se tait : Viens, c'est là, dans l'ombre...

    – Un crapaud ! – Pourquoi cette peur,
    Près de moi, ton soldat fidèle !
    Vois-le, poète tondu, sans aile,
    Rossignol de la boue... – Horreur ! –

    ... Il chante. – Horreur !! – Horreur pourquoi ?
    Vois-tu pas son œil de lumière...
    Non : il s'en va, froid, sous sa pierre.
    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
    Bonsoir – ce crapaud-là c'est moi.

    Ce soir, 20 Juillet.

    Tristan Corbière, "Les amours jaunes", 1873

     

    Le crapaud


    votre commentaire
  •  

     

    ne serions-nous pas tous 


    -- hommes, dieux et univers --

    les rêves de quelqu'un qui rêve,

    les pensées de quelqu'un qui pense,

    placés pour toujours en dehors de ce qui existe?

    Et ce quelqu'un qui rêve ou qui pense, 

    pourquoi ne serait-il pas 

    quelqu'un qui ne rêve  ni ne pense, 

    soumis lui-même à l'abîme et à la fiction?

     

    Fernando Pessoa, Le livre de l'intranquilité, 

    Christian Bougois éditeur, 1988, p. 145-146.

     

     


    votre commentaire