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Cantilène de sainte Eulalie de Merida
Cantilène de sainte Eulalie de Merida
La poésie brûle...avec Gérard Pommier
Vierge de bonté fut Eulalie
Belle de corps et belle d’Âme
Les ennemis de Dieu la défaire voulurent,
Ils voulurent la faire servir le diable !
Elle n’écouta pas leurs perfides conseils
« Renie ce Dieu habitant des cieux ! »
Pour jamais non ! Ni pour Or, ni Argent, ni Bijou
Rien n’y feront les menaces d’un Roi, ni ses pierres précieuses
Rien ne la mit jamais à genoux !
Toujours la Vierge n’aima que les ordres de Dieu
Et elle fut ainsi devant Maximilien traînée
Qui en ces temps était Roi des Païens,
Rien ne la fit renoncer à son nom chrétien
Qui déclare à lui seul sa force rassemblée,
« Je supporterai mille fois mieux les chaînes
Que perdre ma virginité ! »
Et ainsi murut-elle en Fidèle
D’abord au feu jetée, afin de la brûler
Mais elle n’y prit point garde, et elle ne brûla pas
Le Roi des Païens qui n’en cru pas ses yeux
D’une épée ordonna de lui trancher la tête
Et ainsi laissa-t-elle le siècle derrière elle,
Puisque le Christ l’ordonnait ainsi.
Et telle une colombe, au ciel elle s’envola !
« Que le Christ ait pitié de moi
Une fois la mort passée, qu’il me laisse approcher
Ainsi soit-il en sa clémence ! »
Cantilène de sainte Eulalie de Merida, Une tentative de traduction de la langue d’oïl, in Gérard Pommier, La poésie brûle, Galilée, 2020, p. 218.
Tags : Luminitza C. Tigirlas lit "La poésie brûle" de Gérard Pommier
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